• Tim Hecker - Ravedeath 1972

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    http://sunblind.net

    http://www.myspace.com/rainbowbloodx

    Origine du Groupe : Canada

    Style : Electro Ambient

    Sortie : 2011



    Par Alain Brunet

    Pour http://blogues.cyberpresse.ca



    Le Montréalais Tim Hecker est artiste et intellectuel. Excellent compositeur en électro, il est titulaire d’une maîtrise en philosophie politique. De toute évidence, l’homme réussit à lier la
    tête au bas-ventre.



    Le sujet de sa thèse de doctorat, que mon collègue Paul Journet avait noté en juin 2009, est le suivant: l’histoire du bruit lourd vers la fin du XIXe siècle. « En ce moment, disait Tim Hecker,
    je lis des vieux débats d’époque sur l’orgue à tuyau, l’instrument le plus bruyant jamais inventé. Je m’intéresse aussi aux cornes de brume et à des mouvements comme l’étude des hystériques en
    France. Ils frappaient un gong derrière les femmes puis ils notaient leur réaction…»



    Ces sujets indique-t-on du côté du label Kranky sous lequel sera lancé Ravedeath, 1972 ce jeudi, semblent rejaillir également dans son nouveau cycle de création.



    Dans une église de Reykjavik, le musicien a usé d’un orgue à tuyaux comme source primaire de son travail. Transplanté en Islande, l’Australien Ben Frost (qu’on a déjà entendu à Mutek) a collaboré
    aux sessions. À partir d’une performance réelle, Hecker a procédé au traitement de ces sons naturels. À leur contemplation microscopique et macroscopique. Leur dissection. Leur déconstruction.
    Leur dissolution. Leur transformation en un autre fluide. À la pénétration de ce fluide dans d’autres matières, à leur épandage sur une toile se déroulant pendant toute la durée de cet opus
    fascinant.



    En somme, à leur magnification.



    Clairement, Tim Hecker me sembler chercher la beauté, la plénitude. Très souvent, il trouve ce qu’il cherche à travers cette nouvelle fresque enregistrée dans un lieu de culte où les sons
    résonnent sur le bois avant d’être aspirés par les microprocesseurs. Bien qu’elle s’en démarque et propose de nouvelles avenues dans l’imaginaire du créateur, cette démarche est non sans rappeler
    l’opus précédent, superbe Imaginary Country dont j’avais eu la chance d’écouter la matière à la Sala Rossa en 2009. Pour Ravedeath, 1972., un exercice similaire est proposé à la même Sala Rossa
    ce jeudi.



    Tracklist :

    01. The Piano Drop

    02. In The Fog I

    03. In The Fog II

    04. In The Fog III

    05. No Drums

    06. Hatred Of Music I

    07. Hatred Of Music I

    08. Analog Paralysis, 1978

    09. Studio Suicide

    10. In The Air I

    11. In The Air II

    12. In The Air III

    mp3

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