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Origine du Groupe : France
Style : Dubstep , Abstract Hip Hop
Sortie : 2011
Sizemen;A Tribute to tak Shindo by sizemen
Par Stef pour http://www.echosduhiphop.com
Le Palace présente la nouvelle beat-tape de Sizemen « A Tribute To Tak Shindo ». Après Sizemen In Africa où le beatmaker rendait hommage à la musique africaine, Sizemen s’envole pour le Japon où
sur cette beat-tape il rend hommage à Tak Shindo compositeur Americano-Japonais, sa musique se caractérise par un alliage entre Jazz, Mambo, Musique Traditionnelle Japonaise et l’exotica ! Le
tout mixé à la sauce Hip Hop par le beatmaker du collectif Palace Prod.
Tracklist :
01 Intro The Musashi's Way 02:15
02 Tak and Azama 02:33
03 Tha Shindo Secret's 02:28
04 Zanpakuto 01:33
05 Wu Musashi(Fu Dang) 02:02
06 Tha geisha Dance 01:53
07 Musashi Vs DJ Cerk Feat Dj Cerk 01:33
08 Musashi Vs Orochi 02:21
09 Musashi's Luv 02:23
10 Kurusei Jazz 02:37
11 Outro Move Another Way 02:34
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http://www.myspace.com/staffbendabilili
Origine du Groupe : Congo
Style : World Music
Sortie : 2009
Par Yann Plougastel pour http://mondomix.com
Coup de projecteur aujourd'hui sur la musique jubilatoire de ce groupe congolais composé de huit Kinois malmenés par l'existence: le Staff Benda Bilili ("regarde au-delà des apparences" en
lingala). Depuis une dizaine d'années, ces handicapés animent les nuits de Kinshasa grâce à leur musique survoltée, savant mélange de rumba zaïroise, de funk jamesbrownien et de mélodies
cubaines.
Ricky, le meneur-chanteur du Staff, Koko, le guitariste aérien, Théo, Djunana, Kabosé, Cavalier, Zadis et le benjamin Roger (18 ans),connaisent la capitale de la RDC comme leurs poches. Ils
sillonnent la ville sur leurs improbables motos customisées et adaptées à leurs handicaps respectifs. Mis à part, leurs activités musicales, ils continuent de survivre grâce au système D et à des
activités plus ou moins licites (trafics de cigarettes ou de boissons..). Mieux vaut en tout cas ne compter que sur soi dans cette métropole qui s'est développée de manière anarchique. A
l'indépendance, en 1960, la ville comptait 400 000 habitants, 1 million dix ans plus tard et huit fois plus aujourd'hui. Dans une récente enquête menée par Médecins du monde, on peut lire: "Elle
(Kinshasa) exerce un énorme pouvoir d'attraction et continue à absorber les populations rurales à un rythme soutenu, mais il semble que la seule chose qui se soit développée soit le
sous-développement lui-même." La ville, en état de désagrégation continuelle, manque de tout: routes asphaltées, eau courante, électricité, égouts...
Entre 30 000 et 50 000 enfants abandonnés sillonnent la ville, en quête de moyens de survie, enchaînant les petits boulots (cireurs, gardiens de voitures, vendeurs à la sauvette) ou les menus
larcins. On les appelle les shégués. L'origine du nom n'est pas claire. Pour certains, il s'agit d'une contraction de Che Guevara, qui enrôla de nombreux enfants soldats dans son armée lorsqu'il
vint, avec quelques barbudos, tenter de créer un foyer révolutionnaire au Congo. Pour les autres, c'est une référence ironique à l'espace Schengen, qui a bloqué l'accès à l'Europe pour de
nombreux Congolais. Roger, le plus jeune membre du Staff, était un de ces shégués lorsqu'il fut repéré par Ricky, en 2005. Ce dernier prit l'ado sous sa protection et fut immédiatement séduit par
sa maîtrise d'un instrument de son invention, le Satongué, composé d'une corde, d'une boîte de conserve et d'un arc en bois.
Par chance, le groupe fut repéré par deux jeunes Français vivant à Kinshasa, fondateurs d'une société de productions vidéos, la Belle Kinoise. Ils convainquirent Crammed discs, un label
indépendant belge, de signer le Staff. Aussitôt, les musiciens enregistrèrent leurs chansons avec du matériel de fortune dans le zoo de Kinshasa. Ainsi, il nous est désormais possible d'écouter
leur disque "Très très fort" en Europe (le cri de ralliement du Staff). De fait, rarement un album a aussi bien porté son nom. Loin de tout misérabilisme, il propose une poignée de titres
bourrées d'invention et d'énergie. Une musique tout bonnment irrésistible.
Tracklist :
1. Moto Moindo
2. Polio
3. Je t’aime
4. Sala Keba
5. Moziki
6. Sala Mosala
7. Avramandole
8. Tonkara
9. Marguerite
10. Staff Benda Bilili
11. Mwana
12. Je t’aime : A Rehearsal At The Zoo
13. Polio : A Recording Session
14. Tonkara : A Rehearsal In the Street
15. Staff Benda Bilili : A Presentation
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http://www.myspace.com/groupefunde
Origine du Groupe : France
Style : Reggae , Dub
Sortie : 2011
Par Sébastien Jobart pour http://www.reggaefrance.com
Depuis son premier maxi en 2003, Fundé a bien grandi. Un premier album, "Présence" en 2006, suivi d'un live en 2008, ont ouvert la voie à ce nouvel album, Hymne à la vie. La recette de Fundé, si
elle n'a pas changé, s'est affinée. Leur reggae roots teinté de jazz et de dub sert d'écrin à un vrai talent de composition et d'écriture. Avec "Hymne à la vie", porteur d'une ambition artistique
palpable, Fundé défend sa vision musicale et poétique.
Poétique, l'écriture l'est indéniablement. Si Fundé écrit à la fois en Français et en Anglais, c'est dans la langue de Molière que les mots touchent et sonnent juste. Accepter, sur le thème de la
colonisation (un retour sur la polémique des bienfaits de la colonisation que les députés voulaient inscrire au programme d'Histoire), Ames égarées, ou encore Le Poids des mots avec son
orchestration finale font valoir une vraie finesse d'écriture et de composition.
Une certaine idée de la musique, en somme, illustrée à merveille sur La peur du lendemain, au texte superbe. Un titre qui s'étend sur près de huit minutes, enregistré les 54 musiciens de
l'Orchestre philarmonique de Melun Val de Seine en 2008 et découvert sur la compilation "Melun is not dead". Plus qu'une curiosité, un vrai morceau de bravoure, le point d'orgue d'un album très
abouti.
Tracklist :
01. Accepter
02. Le poids des mots
03. Over the cloud
04. Blessés
05. Évidence
06. La peur du lendemain
07. Hymne à la vie
08. Dust and ashes
09. Unis vers celles
10. Âmes égarées
11. Scavenge
12. Dualité dub
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http://www.myspace.com/hannielkhatib
Origine du Groupe : North America
Style : Rock , Punk Rock
Sortie : 2011
Par Hugo Cassavetti pour http://www.telerama.fr
On peut tirer un coup de chapeau à Hanni El Khatib, rocker palestino-philippin de L.A. Ce n'est pas donné à tout le monde de réussir à insuffler un frisson neuf, surtout depuis sa relecture par
John Cale, à l'inusable Heartbreak Hotel d'Elvis. Ça n'a pourtant l'air de rien : un accompagnement minimal, presque indolent, quelques chatoyants choeurs féminins lointains, et une voix
légèrement trafiquée de crooner rockabilly blessé. Mais l'effet est saisissant. De l'incantatoire Will the guns come out à l'incandescent Fuck it, You win, une élégante tension se maintient sur
la plupart des titres, plus crus, plus énervés, plus écorchés, de ce premier album d'esthète solitaire, avec un pied dans la mode, un autre dans le caniveau. Evidemment, on a le sentiment d'avoir
déjà entendu cette rage incurable de puriste romantique (chez le plus radical Jon Spencer ou le plus sombre The Legendary Tigerman). Mais le plus médiatique Hanni El Khatib, avec sa crudité
glamour, pourrait bien à son tour, dans la foulée des Kills, apporter sa pierre à une appréciation plus large d'un rock néoprimitif, viscéral et sensuel.
Tracklist :
01 Will The Guns Come Out 01:25
02 Build. Destroy. Rebuild. 02:58
03 Fuck It. You Win. 03:11
04 Dead Wrong 03:28
05 Come Alive 02:34
06 Loved One 02:37
07 Heartbreak Hotel 03:12
08 Wait. Wait. Wait. 03:56
09 Garbage City 03:54
10 You Rascal You 02:21
11 I Got A Thing 02:00
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http://www.myspace.com/syncopera
Origine du Groupe : France
Style : Rap Fusion , Hip Hop , Blues
Sortie : 2011
Par BeeHo pour http://room72.net
Autant on peut prétendre connaître le style hip-hop soul avec des têtes de pont comme THE ROOTS ou les Français HOCUS POCUS, autant on peut dire que l’on est moins familiers du hip-hop blues. Il
n’est jamais trop tard, et c’est dans ces contrées inexplorées que nous emmènent les Toulousains de SYNCOPERA avec leur EP au nom explicite…
Lorsqu’un gratte slide rencontre des platines, lorsque la rue rencontre la cambrouze américaine, cela donne « This Is Blues Hip-Hop », l’oeuvre de quatre Toulousains bien dans leur zik. Voilà
donc un EP de 4 titres pêchus, où se mélangent en toute impunité les textes acides et plein de bon sens du rappeur/DJ Antibiotik Daw et le blues entraînant du Sud des States joué par les 3
musiciens qui l’accompagnent. Et attention quand je dis blues, je ne parle pas que d’instruments, je parle aussi de VOIX !
Un côté conscient donc, avec des textes rappés qui causent des déviances de notre société actuelle, et un côté festif avec un blues plein de chaleur et de réconfort, tantôt acoustique, tantôt
électrique. Léger bémol en ce qui me concerne : le flow du rappeur parfois trop technique gâche un peu la compréhension des textes.
Quoiqu’il en soit, il m’incombe de vous dire que SYNCOPERA doit être un de ces groupes « à boeuf » qu’il vaut le coup de voir en live, alors vous savez ce qu’il vous reste à faire…
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http://www.myspace.com/djracyaj
Origine du Groupe : Ukrain
Style : Abstract Hip Hop
Sortie : 2011
From http://www.archive.org
From the forgotten underground outskirts of Kiev here comes the third album by DJ Racy A.J. Dark melancholic soundscapes, rough moods and trippy beats fill up "Core Abstractions - The Third
Concept (Mixes)" from beginning to end. Another masterpiece from the Ukrainian beatmaster!
Tracklist :
01. DJ Racy A.J - Injection
02. DJ Racy A.J & Violent Public Disorderaz - E.V.P. (Extremity Mix)
03. DJ Racy A.J & Feigin - Running From Yakuza (Zenkoji Temple Mix)
04. DJ Racy A.J & IoNiZeR - The Human Infestation (Amorphous Mix)
05. DJ Racy A.J - Regarder La Mort En Face
06. DJ Racy A.J & Mr. Moods - Burst Into Flames (Thoughtful Act Mix)
07. DJ Racy A.J & Richard Stagg - Hi Fu Mi No Hachi Gaeshi ...
08. DJ Racy A.J & Upon Play - Black Reactor (Eruption Mix)
09. DJ Racy A.J, Hiroshi Sakamoto & IoNiZeR - Convlescets (Violent Mix)
10. Dday One - If Eyes Were Ears (DJ Racy A.J Remix)
11. Emperor's New Clothes - Darklight (DJ Racy A.J Contemplation Remix)
12. DJ Racy A.J - Kinetics
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http://www.myspace.com/keyvanchemirani
Origine du Groupe : Iran , France
Style : World Music , Jazz World , Instrumental
Sortie : 2011
Par David Marif pour http://akhaba.com
Dans la famille Chemirani, il y a le père, Djamchid, le fils aîné Keyvan, son cadet Bijan, leur sœur chanteuse Maryam, qui ne figure pas sur ce disque sorti fin avril 2011 en France. Le Trio
Chemirani, c’est Djamchid, le maître de la percussion persane, venu dès le début des années 1960 en France où sont nés ses deux garçons, surdoués de la frappe aussi, avec qui il forme le groupe.
Cette fois, les trois Chemirani se sont permis un casting de rêve en invitant d’autres célébrités, expertes en leur matière, kora pour le Malien Ballaké Sissoko, piano pour le Cubain Omar Sosa,
lyra crétoise pour l’Irlandais Ross Daly (rabâb aussi), bouzouki et guitare pour les Français Thierry “Titi” Robin et Sylvain Luc, contrebasse pour le Franco-Espagnol Renaud Garcia-Fons,
co-fondateur de l’excellent collectif sang-mêlé Radio Tarifa. Ces quinze morceaux sont essentiellement des improvisations où se mêlent la liberté et la rigueur, du jazz donc. Comme le sont si
souvent les musiques traditionnelles. Quand les vingt-et-une cordes de la harpe mandingue de Ballaké répondent aux frappes tendres ou vives de Keyvan et Bijan sur Alou soroma et Taama, l’album
tutoie les cimes. Une complicité heureuse que retrouvent les deux frangins avec le vétéran Daly sur Synkathistos et Nokay où les rejoint le zarb clair de leur papa, ou sur Oryssa avec
Garcia-Fons. Les chorus sont aussi d’exception quand les touches ivoire et ébène de l’adepte de la santeria Omar Sosa dialoguent avec et le cajón et le daf sur Flamenco mar, ou sur La Marelle
avec l’udu, la cruche africaine. Le point faible de ce bel objet reste un livret redondant et si peu connaisseur, alors que le label Accords Croisés nous a habitués à des textes de meilleures
écriture et information. Mais, l’essentiel est dans une musique fraternelle, un jazz sans âge qui excelle dans Azadeh, la rencontre tout en finesse d’Omar, Ballaké et Bijan. Le doyen Djamchid
délaisse son instrument pour citer de sa voix sépulcrale le Golistan (Le Jardin des roses) de Moseheddin Saadi (1193-1264), l’un des plus importants auteurs mystiques persans joué aussi par la
guitare délicate de Sylvain Luc. Il improvise aussi sur Yar marâ au zarb avec ses fils et Titi Robin en récitant des vers de Rûmî (1207-1273), le plus grand poète du soufisme, l’inventeur des
derviches tourneurs.
Tracklist :
01. Trio Chemirani - Dar Bâzé (1:13)
02. Trio Chemirani - Alou Soroma (4:38)
03. Trio Chemirani - Flamenco Mar (4:11)
04. Trio Chemirani - Dordaneh (3:15)
05. Trio Chemirani - Azadeh (6:00)
06. Trio Chemirani - Synkathistos (5:16)
07. Trio Chemirani - Oryssa (5:18)
08. Trio Chemirani - Bâd-É-Saba (2:45)
09. Trio Chemirani - Saadi (4:41)
10. Trio Chemirani - La Marelle (3:17)
11. Trio Chemirani - Taama (4:20)
12. Trio Chemirani - Atash (2:01)
13. Trio Chemirani - Yar Marâ (3:25)
14. Trio Chemirani - Nokay (3:40)
15. Trio Chemirani - Sarv (3:14)
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http://www.myspace.com/kemopetrolband
Origine du Groupe : Sweden
Style : Electro , Electro Pop
Sortie : 2011
Wikipedia :
Kemopetrol is a Finnish band from Helsinki. The members of Kemopetrol are the vocalist Laura Närhi, the drummer Teemu Nordman, the guitarist Marko Soukka and the keyboardist Kalle Koivisto, who
also writes the songs for Kemopetrol. Kemopetrol's original bassist, Kari Myöhänen, left the band in July 2003. He was replaced by Lauri Hämäläinen who in turn left in 2008. All Kemopetrol songs
have English lyrics. The name of the band originates from a Czech ice hockey team named Chemopetrol Litvínov.
Tracklist :
01. A Different Plan
02. A Song & A Reason
03. No Horizon
04. Changing Lanes
05. Brighter
06. Pretty Face
07. Still Mine
08. Grand PrizeFireplace
09. Haven't You Heard
10. Red & Green & Blue
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Ringo_Shiina
Origine du Groupe : Japan
Style : Alternative
Sortie : 2008
Par Ananda pour http://www.mimu-net.net
Savez vous qu'il y a une artiste qui en 10 ans de carrière a vendu sensiblement autant de disques que Kumi Koda, et beaucoup plus que BoA ou Hitomi Shimatani, en beaucoup moins de singles, avec
moins de promotion et avec beaucoup, beaucoup plus d'audace artistique ? Parce qu'elle n'est pas chez avex, mais chez EMI, où elle fut logiquement éclipsée par Hikaru Utada, le succès
considérable de Shiina Ringo est souvent ignoré des fans de jpop, obnubilés par leur prétendues superstars. Et pourtant, c'est plus de 10 millions de disques qu'elle a vendus, dont la majeure
partie en solo, le tout en se renouvelant constamment et en offrant un son unique sur la scène musicale japonaise. Parce que si on la qualifie de Reine du Jrock, ce qui n'est pas faux tant dans
ce domaine elle s'est offert une crédibilité bien supérieure à la majorité des "rockeurs" japonais, le rock (le vrai) n'est qu'un des multiples genres qu'elle a abordés au long de sa carrière,
sur laquelle elle nous propose aujourd'hui de revenir.
Il y a très fort à parier que c'est sous les pressions d'EMI que sort aujourd'hui ce best-of de Shiina Ringo. Devant l'inactivité oisive de sa troisième meilleure vendeuse, derrière Hikaru Utada
et GLAY, on peut imaginer que la société, rarement très scrupuleuse avec ses artistes (on se souvient de ce qui était arrivé à Chihiro Onitsuka), ait décidé de commémorer les 10 ans de carrière
de l'artiste avec cette première compilation. Par contre, c'est sans doute à Shiina elle-même que l'on doit que cette compilation soit une collection de b-sides, là où une compilation de singles
aurait sans aucun doute été beaucoup, beaucoup plus vendeuse. Watashi to Houden se décline donc en deux cd, qui rassemblent la quasi-totalité des faces B des singles de la star.
■ Oubliez les Jpop Queens décevantes, préférez lui Shiina, reine du rock japonais
Plus crédible que L'Arc~en~Ciel, plus inventive que Nanase Aikawa, on comprend que Shiina Ringo ait été surnommée la Jrock Queen. Pourtant, les titres rock ne constituent qu'une part mineure de
son répertoire et ont tous été écrits au début de sa carrière solo. Avec leur son brut et bruyant très proche du live et très loin des enregistrements rock japonais, Fukou Jiman et le très énervé
SO COLD font très bonne figure, en particulier la seconde, avec son refrain particulièrement entêtant. Le titre utilisé pour la promotion de l'album MELLOW, une des rares ballades rock de
l'artiste, garde ce son "sale" mais est plus anecdotique au niveau de la composition, malgré une montée en puissance assez satisfaisante sur les refrains. Plus "studio", la reprise de Can't take
my eyes off of you de Frankie Vallie, intitulée Kimi no Hitomi ni Koishiteru, se laisse écouter avec plaisir, tout comme la reprise de Tokyo no Hito, du charmant duo des années 60 The Peanuts,
toujours dans la même veine rock sans trop d'éclat, du moins sur le plan instrumental. Parce que sur le plan vocal, la voix hyper-nasale et l'interprétation sur le fil du rasoir, mélangeant
puissance et folie, graves et aigus, fait des merveilles. La très insipide 17, même si elle s'étoffe au fur et à mesure, ressemble par contre à une chanson de fin de concert ratée. Dans un
registre plus robotique, Σ, très chargée, profite d'une composition entraînante et d'arrangements bordeliques mais joussifs, tandis que REMOTE CONTROLLER oscille entre l'erreur de jeunesse (le
clavecin, pour une fois utilisé presque correctement, même si l'utilisation correcte d'un clavecin serait de le jeter au fond d'une benne à ordures) et le pur défouloir (tout le reste).
Les deux morceaux réalisés avec Neko Saito seraient plutôt les erreurs de vieillesse d'une Shiina Ringo qui en murissant aurait perdu toute sa folie pour s'enfoncer dans la boboitude convenue des
trentenaires. La version de KARISOME Otome interprétée avec le groupe de jazz SOIL AND PIMP SESSIONS, qui l'accompagnait d'ailleurs pour la promotion de ce Watashi to Houden lors d'une émission
spéciale sur la NHK, aurait bien mieux convenu que KARISOME Otome (HITOKUCHIZAKA ver.), sur lequel Shiina ne chante même pas, laissant Saito meubler le temps avec son violoncelle. Quant à Sakuran
(ONKIO ver.), on peut toujours saluer la composition réussie, ça ne laissera que peu de chance au morceau lors du comptage des points quand on aura noté l'ennui suscité par les arrangements
sud-américains (certes pas caricaturaux pour une fois) et l'interprétation éraillée un peu vide, voire forcée. Suberidai, sur le tout premier single de l'artiste, est juste sympathique mais
augurait déjà des formidables talents de songwriting de Shiina Ringo, tandis que la reprise d'UNCONDITIONAL LOVE de Cyndi Lauper reste plate de bout en bout, tout comme son interprétation un peu
trop maniérée. Memai, sous ses dehors de ballade mid-tempo mélancolique classique, s'en tire avec les honneurs grâce à son refrain à deux voix, lesquelles n'étant pas parfaitement superposées
créent un effet plutôt étonnant, alors qu'Aozora, ensoleillée, apporte un peu de fraîcheur à l'ensemble. Pour le reste, c'est du bon, très bon, tirant même parfois sur le génial.
■ Des bijoux sur une compilation de B-sides, qui dit mieux ?
Rinne HIGHLIGHT est une merveille de jazz, classique mais réussie, qui ne surclasse toutefois pas SID to Hakuchuumu, dans un registre big bang classe et festif. Aisaika no Choushoku impressionne
moins à la première écoute, la faute aux accordéons sans doute, mais n'a pas à rougir de sa composition très inspirée. Toki ga Bousou Suru pourrait à elle seule justifier les suspicions de folie
pesant sur la personne de Shiina Ringo. Ballade au piano déjà très dérangeante/dérangée au départ, elle vient par la suite s'enrichir de sons violents et inattendus qui lui donnent toute sa
force. Mais les vrais coups de génie de ce best-of datent tous de 2003, avec à leur tête la très épique la salle de bain, morceau de bravoure orchestral oscillant entre La chevauchée des
Walkyries et le thème de Star Wars. Si il était déjà impossible de trouver des équivalents à Shiina Ringo sur la scène japonaise avant ce titre, avec la salle de bain, elle acquiert
définitivement une place unique au monde. Sur le single Stem ~Daimyou Asobi-hen~ se trouvaient également deux merveilles frôlant la perfection : Meisai ~Sengo Saidaikyuu no Boufuuu Kennai Kashou~
et Ishiki ~Sengo Saidaikyuu no Boufuuu Kennai Kashou~. Compositions proprement géniales et arrangements particulièrement recherchés sans pour autant tomber dans la masturbation font de ces deux
morceaux des pièces uniques. Meisai réalise le dosage parfait entre une batterie rock, le violoncelle de Neko Saito et une contrebasse incontestablement jazz, tandis qu'Ishiki, particulièrement
poignante en live, tire sa force de l'alliance entre ses percussions et la flûte qui parsème le morceau. Enfin, pour clore avec brio le second disque, la très étrange Ichijiku no Hana, qui débute
comme une douce comptine pour s'obscurcir progressivement jusqu'à en devenir inquiétante, le tout sur des paroles d'une grande poésie, fait très bonne figure.
Finalement, résumer 10 ans de carrière en deux disques ne pouvait que résulter en un objet inégal. Là où le tour de force est réussi, même si tous les morceaux n'ont pas la qualité des derniers
cités, c'est que Watashi to Houden n'est pas incohérent, défaut que l'on pardonne de toutes manières facilement à un best. Les 22 titres possèdent leur propre identité, et l'ensemble est varié,
sans être décousu. Un panorama parfait de la carrière de Shiina Ringo qui, si elle ne peut pas plaire à tous, en particulier aux amateurs de compositions formatées et de voix vides qui pullulent
dans le monde de la jpop, n'en est pas moins une des plus talentueuses, sinon la plus talentueuse des artistes japonaises, et sans aucun doute la plus atypique des grandes stars de la jpop.
Tracklist :
CD 1
01- Suberidai
02- UNCONDITIONAL LOVE
03- REMOTE CONTROLLER
04- Memai
05- Rinne HIGHLIGHT
06- Aozora
07- Toki ga Bousou Suru
08- Σ
09- Tokyo no Hito
10- 17
11- Kimi no Hitomi ni Koi Shiteru
CD 2
01- MELLOW
02- Fukou Jiman
03- SO COLD
04- Aisaika no Choushoku
05- SID to Hakuchuumu
06- Ishiki ~Sengo Saidaikyuu no Boufuuu Kennai Kashou~
07- Meisai ~Sengo Saidaikyuu no Boufuuu Kennai Kashou~
08- la salle de bain
09- Karisome Otome (HITOKUCHIZAKA ver.)
10- Sakuran (ONKIO ver.)
11- Ichijiku no Hana
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http://www.myspace.com/tonyallenafrobeat
Origine du Groupe : Nigeria
Style : Afrobeat , Remix
Sortie : 2010
Par Sara Taleb pour http://tony_allen.mondomix.com
Fer de lance de l’Afrobeat aux côtés de Fela Kuti dont il était le batteur, Tony Allen sortait en 1999 son album solo « Black Voices ». 10 ans après, le label Comet Records nous offre « Black
Voices Revisited ». Petite présentation, clip à l’appui.
L’afrobeat, mouvement musical et identitaire né au Nigeria sous l’impulsion de Fela Kuti n’aurait sans doute pas eu l’importance qu’il a aujourd’hui sans Tony Allen. "Black Voices", album sorti
en 1999 s’inscrit dans cette optique. La présence du producteur Doctor L. sur cet opus accentue d’autant plus le travail sur les codes de l’afrobeat. Les nuances de hip-hop et les effets tirant
vers l’electro dub ont offert à ce genre une nouvelle jeunesse. Loin d’être un lifting artificiel, "Black Voices" est un album résolument tourné vers le futur. A l’occasion du dixième
anniversaire de sa sortie, le label Comet Records lui donne un nouvel éclat avec la volonté de transmettre l’énergie des sessions d’enregistrement. Pour avoir un premier petit aperçu, on vous
laisse découvrir le clip « Black Voices » réalisé par Edouard Salier.
Tracklist :
1. Asika
2. Get together
3. Black voices (We are what we play mix)
4. The same blood
5. Asiko (In a silent mix)
6. Black voices
7. Ariya